Lars Fredrikson - Réseaux-mondes | Lars Fredrikson / Estate
Centre Pompidou

Tout est-il aujourd’hui devenu réseau? De la naissance de la société de l’information, dans l’après-guerre, jusqu’à l’omniprésence du réseau planétaire, avec l’Internet, le réseau tisse partout sa toile, dans l’espace et le temps. Au cœur des enjeux sociétaux et des mutations artistiques, celui-ci ne cesse de se démultiplier. À l’heure de la crise environnementale, le premier réseau est aussi celui du vivant, où l’humain se donne dans une coexistence avec les autres espèces. Une centaine d'œuvres, des années 1940 à aujourd’hui, sont ici exposées, dont plusieurs conçues spécialement pour l'exposition: certaines réactivent des réseaux disparus, tel que le minitel, alors que d’autres sont connectées en temps réel au réseau Internet, aux réseaux de cryptomonnaies, ainsi qu’à des plateformes de réseaux sociaux, comme Twitter.

Cette exposition débute avec les utopies architecturales de l'après-guerre. La notion de « réseau global » se retrouve alors dans les pratiques artistiques autour de la cybernétique, en même temps que surgit la société de l'information. Dans les années 1980, le réseau informatique est devenu le médium artistique avec l’art télématique puis le Net.art, dix ans plus tard: les pratiques artistiques se développent en réseau, dans une dimension politique et ubiquitaire. Après l'utopie émancipatrice du réseau, les artistes questionnent de manière critique ses effets liés à une société de surveillance, à l’omniprésence des réseaux sociaux et à l’émergence des blockchains, dans une dimension invisible, voire occulte, du réseau. Un retour à l’étymologie même du mot réseau, à savoir le filet et le nœud, sera exploré, déclinant le rôle des entrelacs et réticulations dans l’art, le design, l’architecture. Enfin, le premier réseau est le vivant, caractérisé par l’auto-organisation. Face à la crise environnementale, l’histoire entremêlée du vivant ouvre sur de nouvelles écologies artistiques, post-anthropocéniques, qui intègrent des principes d’interdépendance et de continuité entre les formes du vivant.

Les artistes de l’exposition

Marie-Sarah Adenis ; Alice Anderson ; Archigram; Neïl Beloufa ; Andrea Branzi ; Heath Bunting ; Constant (Constant Nieuwenhuys) ; Simon Denny ; Diller Scofidio + Renfro; Elizabeth Diller (Diller Scofidio + Renfro), Laura Kurgan (Columbia Center for Spatial Research) & Robert Gerard Pietrusko (Warning Office) ; Günther Domenig & Eilfried Huth ; Louise Drulhe ; Uta Eisenreich ; David-Georges Emmerich ; EcoLogicStudio (Claudia Pasquero & Marco Poletto) ; Lars Fredrikson ; Yona Friedman; Gjertrud Hals ; Sheila Hicks ; Isidore Isou ; JODI (Joan Heemskerk & Dirk Paesmans) ; Hella Jongerius ; Allan Kaprow ; Ugo La Pietra ; František Lesak ; Mark Lombardi ; Giulia Lorusso avec Benjamin Lévy (Ircam) ; Jill Magid ; Leonardo Mosso ; Serge Mouille ; MVRDV ; Trevor Paglen ; PAMAL_Group ; Julien Prévieux ; RYBN. ORG ; Tomàs Saraceno ; Alan Saret ; Nicolas Schöffer ; Robert Smithson ; DRIFT (Lonneke Gordijn & Ralph Nauta) ; Studio Formafantasma (Andrea Trimarchi & Simone Farresin) ; Jenna Sutela ; Mika Tajima; Team X ; Samuel Tomatis ; Katja Trinkwalder & Pia-Marie Stute ; Thewrong.org ; Richard Vijgen ; Addie Wagenknecht ; Marcel Wanders ; Daniel Widrig ; Ulla Wiggen.

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