Lynne Cohen / Estate
UN HOMMAGE - CARTE BLANCHE À PATRICK TOSANI
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UN HOMMAGE - CARTE BLANCHE À PATRICK TOSANI

UN HOMMAGE - CARTE BLANCHE À PATRICK TOSANI

UN HOMMAGE - CARTE BLANCHE À PATRICK TOSANI

Vue d'exposition

UN HOMMAGE - CARTE BLANCHE À PATRICK TOSANI

UN HOMMAGE - CARTE BLANCHE À PATRICK TOSANI

Vue d'exposition

UN HOMMAGE - CARTE BLANCHE À PATRICK TOSANI

UN HOMMAGE - CARTE BLANCHE À PATRICK TOSANI

Vue d'exposition

UN HOMMAGE - CARTE BLANCHE À PATRICK TOSANI

UN HOMMAGE - CARTE BLANCHE À PATRICK TOSANI

Vue d'exposition

UN HOMMAGE - CARTE BLANCHE À PATRICK TOSANI

UN HOMMAGE - CARTE BLANCHE À PATRICK TOSANI

Vue d'exposition

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Lynne Cohen / Estate
Untitled (submarines), 2007
Epreuve à développement chromogène
119,5 x 144,5 cm
Edition de 5 ex + 1 AP
Courtesy de l'Estate de Lynne Cohen et galerie In Situ - fabienne leclerc, Grand Paris

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Lynne Cohen / Estate
Untitled (Circle Mirror - Mauve Wall), 2011
Epreuve à développement chromogène
101 x 127 cm ( 131,5 x 158 cm encadré )
Edition de 5 ex

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Lynne Cohen / Estate
Untitled (deer targets), 1990's (2012)
Tirage à la gélatine argentique
21,5 x 27,5 cm ( 45,4 x 50,4 cm encadré )
Edition de 4 ex
au dos
Signé

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Lynne Cohen / Estate
Untitled (pictures of androgynous nurses, vents), 1990's - 2012
Photographie argentique noir et blanc
21 x 27,5 cm ( 45,8 x 51 cm encadré )
Edition de 4 ex + 1 AP
Signé
l'artiste & Galerie In Situ / fabienne leclerc, Paris

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Lynne Cohen / Estate
Untitled (observation room with two-way mirror), 1980-1989
Photographie argentique noir et blanc
21,5 x 27,5 cm ( 45,5 x 50,5 cm encadré )
Edition de 4 ex
Signé
l'artiste & Galerie In Situ / fabienne leclerc, Paris

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Lynne Cohen / Estate
Untitled (test dummy on chair and bright lights), 1980's (2012)
Photographie argentique noir et blanc
21,5 x 27,5 cm ( 45,5 x 50,5 cm encadré )
Edition de 4 ex
Signé
l'artiste & Galerie In Situ / fabienne leclerc, Paris

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Lynne Cohen / Estate
Untitled (Stainless Lab - Laboratory), 1999-2012
Photographie couleur c-print
156 x 196 cm ( 194 x 232 cm encadré )
Edition de 3 ex + 1 AP
Galerie In Situ - fabienne leclerc, Grand Paris

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Lynne Cohen / Estate
Laboratory, fin 90/2000
Epreuve à développement chromogène
114 x 145 cm ( 139 x 170 x 5 cm encadré )
Edition de 5 ex
Signé

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Lynne Cohen / Estate
Untitled (Smiling Couch), 2011
Photographie couleur c-print
( 193 x 231 x 5 cm encadré )
Edition de 3 ex
Courtesy Lynne Cohen Estate & Galerie In Situ-fabienne leclerc, Grand Paris

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Lynne Cohen / Estate
Police Range, 1990
Epreuve à la gelatine argentique
80 x 116 cm ( 101 x 136,5 x 5 cm encadré )
Edition de 8 ex
Courtesy Lynne Cohen Estate & Galerie In Situ-fabienne leclerc, Grand Paris

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Pour cette exposition retrospective consacrée à l'oeuvre de Lynne Cohen, Fabienne Leclerc a souhaité donner carte blanche au photographe français Patrick Tosani. Ce dernier proposera une lecture personnelle de l'oeuvre de la photographe canadienne, dont la carrière s?est étendue sur plus de 40 ans.

"La chose est entendue, une manière de voir le travail de Lynne Cohen serait de le considérer comme une description, un inventaire, une typologie de ces lieux fonctionnels, utilitaires et rationnels que sont les espaces de travail, les locaux techniques, les lieux de formation ou d'enseignement dans différentes institutions, écoles, bureaux, organismes mais aussi les espaces privatifs habités et modélisés de façon kitch par leurs occupants.

Une autre manière serait d'analyser ce qui se joue dans ces enregistrements « readymade » comme l'artiste aimait à le rappeler quelquefois.

Ces lieux ont la particularité et la spécificité d'être ramenés à leur simple expression ou plutôt à une expression simple : un espace délimité, l'angle d'une pièce souvent, deux ou ou trois plans tout au plus, le sol, le plafond, peu d'objets, ceux qui sont nécessaires à la fonctionnalité du lieu, des textures et des matériaux singuliers, des lumières presque toujours artificielles.
Le protocole est régulièrement le même : « rentrer » dans l'espace réel et simultanément dans l'espace photographique, en s'approchant plus ou moins près des choses, en écartant les éléments parasites par le cadrage, en révélant les objets présents dans le lieu dans un système élaboré mais simple de composition, de lumière, de valeurs, de couleurs.
Lynne Cohen utilise la photographie avec cette conscience que sa relation au réel est révélée dans la « présence du lieu » : c'est là que l'image se joue.
Mais l'artiste ne fait pas que rencontrer ces lieux. Son dispositif technique, la chambre photographique, insiste particulièrement sur l'élaboration d'un espace photographique comme une projection-miroir du réel. Ces lieux dans leur simplicité formelle sont comme une métaphore de la constitution de la chambre optique.
L'espace devient une image maitrisée comme le serait une installation ou une sculpture.

Sa formation de sculpteur n'est surement pas étrangère à cette approche, tout comme les multiples références possibles dans ses images aux artistes qui comptaient pour elle (Marcel Duchamp, Man Ray, Richard Artschwager, les artistes minimalistes et conceptuels) mais aussi ceux de sa génération : Lewis Baltz, Victor Burgin, Marta Rosler...

L'incongruité des situations, des dispositifs et des objets révèle une étrangeté, un décalage qui interroge constamment et toujours avec humour des questions de simulation, de répétition, de contrôle, de leurre, de dissimulation, d'absence. Les lieux sont vides, les personnages absents mais les objets présents se transforment en autant de figures spécifiques tout comme les meubles, les machines, les mannequins, les dessins, les schémas... qui sont souvent les signes de la fonctionnalité des espaces.

La répétition de ces environnements inlassablement clos contraint l'observateur dans un cadre donné. Mais ces espaces ne nous renvoient pas à leurs seules représentations. Les multiples plans, fenêtres, écrans, objets, décors révèlent un espace ouvert grâce à une construction spatiale précise et élaborée ainsi qu'à une dynamique de composition subtile.
Les objets deviennent à leur tour des figures, et l'espace tout entier vidé de ses usagers finit par s'imprégner d'une présence sourde et énigmatique."


Patrick Tosani