VERNISSAGE LE 20/02/2022, 14H - 18H
A partir du début des années 1960, la pratique de Lars Fredrikson s'oriente vers la tendance, alors en pleine essor, de l'art cinétique et de l'op art.
A la suite des structures cybernétiques de Nicolas Schöffer, l'artiste met au point des oeuvres électromécaniques, qui comportent un système mis en mouvement par un moteur électrique, dissimulé dans une structure ressemblant à une boite ou à un chassis épais.
L'artiste maîtrise le fonctionnement quasi horloger de ces sculptures en mouvement. Elles abritent un système complexe propre à chacune, qu'il fabrique lui-même.
Leur aspect quasi hypnotique, lié à l'exploration des multiples modulations et configurations visuelles qu'ils offrent, est encouragé par leur blancheur, et, dans le cas des oeuvres lumineuses, par la stimulation rétinienne au sein d'un espace d'exposition plongé dans l'obscurité.
Lars Fredrikson utilise des plaques en inox dès la fin des années 1960. Ce travail se situe entre la gravure, la peinture et la sculpture, l'artiste y déployant de multiples interventions : éraillures, lignes, incisions perforations et martèlements interviennent sur les deux surfaces. Il associe ces gestes à des traces de peinture, les complète parfois de mobiles en plexiglas ou en métal, ou les soumet à une incurvation de leur surface.
Divisé, fragmenté, le corps du spectateur n'y est jamais reflété dans son entièreté, bien que l'oeuvre soit disposée de manière à lui faire face, voire à l'englober.Avec ces reliefs, Fredrikson développe un dialogue avec l'espace architectural dans lesquels ils s'inscrivent, abolissant leurs limites; lorsqu'ils sont soumis aux vibrations - voix environnantes, tremblements de la surface d'accrochage -; ils résonnent et décuplent leur potentiel de production d'espace.