Dans son grand papier Sick Bizarre Defaced Creation, Damien Deroubaix réinterprète un conte de l'ancienne Perse, celui de l'arbre wak-wak qui avait pour fruits des femmes qui pouissaient les pieds en avant, la tête sortant en dernier. Lorsque les fruits étaient mûrs, les cheveux se détachaient des branches et la femme tombait au sol où elle mourrait en criant "wak-wak".
Dans cette œuvre, les têtes féminines dont l'arbre est porteur arborent le visage de la Sirène. Cet arbre funeste d'où pendent aussi quelques dollars est entouré d'une forêt de dénonciation de micros, motifs récurrents dans le travail de dénonciation du capitalisme vorace et de l'omniprésence des médias.
Catalogue Damien Deroubaix, HEADBANGERS BALL, édition des Musées de Strasbourg, 2018