"PEINTURES ET AQUARELLES"
Comme beaucoup de suédois après la Seconde Guerre mondiale, Lars Fredrikson complète sa formation artistique en France, ert s'inscrit à l'Académie de la Grande Chaumière à Paris, une école d'art privée.
Admirateur de Kasimir Malevitch et de Vassily Kandinsky, il découvre l'art optique et cinétique, l'abstraction géométrique, et s'intéresse au peintre Auguste Herbin qui vient de mettre au point un répertoire analogique de formes, notes de musique et couleurs.
C'est sur la base de ces correspondances que Lars Fredrikson déploie, tout au long de son activité d'artiste, un mode d'expression qui le rapproche de la peinture gestuelle, fondée sur la notion de mouvement primordial. Amateur de philosophie zen et de calligraphie chinoise et japonaise, Lars Fredrikson est également très marqué par l'influence du suprématisme, mouvement russe porté par Malevitch à la fin des années 1910, qui explore les relations à un état originel par les formes pures faisant écho à une autre réalité.
A l'instar de Kandinsky, qui cherche à restituer l'expressivité de la musique, Lars Fredrikson tente d'appréhender les flux énergétiques par le corps et de les saisir sur la toile sans volonté mimétique.
Les toiles et aquarelles de Lars Fredrikson n'ont pas de centre, elles se développent selon le modèle du all over et interrogent les limites de leur surface et du champ de vision. Poinçons, éraillures parsèment la toile et font appel à un espace vibratoire qui la dépasse.
Extrait du texte "Peintures et aquarelles" Catalogue de l' exposition rétrospective Lars Fredrikson au MAMAC de Nice, novembre 2019 (éd MOUSSE PUBLISHING 2019, page 209)